Réhabilitation des décharges sauvages, création d’ISDI : un défi de taille pour le territoire
La gestion des déchets (ordures ménagères, encombrants, ferrailles, déchets verts…) constitue dès les années 1970 une véritable préoccupation au niveau national et ce pour le bien de tous. Ainsi, les premières déchetteries font leur apparition et le tri sélectif est instauré en 1992.
Les trois anciennes intercommunalités qui composent la CCNEB, portaient chacune dans leur programme d’actions une véritable volonté de préservation en matière d’environnement. Elles ont ainsi chacune entrepris avant la fusion plusieurs démarches en ce sens, avec entre autre la réflexion et la mise en place de programmes de résorption de zones polluées sur leur territoire respectif.
En effet, avant l’ouverture des déchetteries dans les années 90 et l’organisation du ramassage des ordures ménagères, le dépôt des déchets se faisait directement dans le milieu naturel environnant. Depuis la mise en place des services de collecte des déchets, la constitution de ce type de zones polluées a fortement diminué. Cependant, ces amoncellements de l’époque n’ont pas disparu avec les années et sont à l’origine d’une très forte dégradation du milieu naturel, entraînant la pollution des sols, des eaux, la disparition de la faune et de la flore associées au milieu et mettant en péril la salubrité publique.
La mise en œuvre de campagnes de résorption a permis de réhabiliter 56 zones en 7 ans sur notre territoire (notamment grâce au programme de subventions du Département des Pyrénées-Atlantiques et de l’Agence de L’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie – ADEME).
En outre, la fermeture et la réhabilitation de ces sites qui servaient également aux dépôts de gravats, imposent désormais de trouver de nouveaux exutoires réglementaires. Le projet de créer une ISDI (Installation de Stockage de Déchets Inertes) à l’échelle du territoire de la Communauté de Communes est incontournable et s’appuie sur les exigences du Plan des Déchets, du Bâtiment et Travaux Publics (BTP).
Si aujourd’hui la CCNEB compte sur son vaste territoire de nombreuses zones dépolluées et « rendues » au milieu naturel, d'anciens sites restent encore à nettoyer : en effet, de nouveaux dépôts ont été découverts depuis les dernières campagnes menées par les ex intercommunalités.
La réhabilitation de ces sites s’élèvent, pour certains, à plusieurs milliers d’euros. Des subventions ont été sollicitées pour aider la collectivité et les communes concernées.
La CCNEB a ainsi déposé début septembre 2018, sa candidature à l’Appel à Projets : « Projets structurants des territoires intercommunaux », publié par le Département des Pyrénées-Atlantiques, pour l'élaboration d'un programme global de reconquête du patrimoine naturel et d’initiative en faveur de l’environnement sur le territoire de la Communauté de Communes du Nord Est Béarn. Cela concerne au total 15 zones polluées à réhabiliter sur 11 communes : Barzun, Bassillon-Vauzé, Espoey, Gabaston, Ger, Gomer, Livron, Nousty, Ponson-Dessus, Pontacq et Simacourbe.
La candidature déposée auprès du Département a été retenue.
Ainsi, la CCNEB bénéficie d’un accompagnement pour les dépenses réalisées (maîtrise d’œuvre + travaux) à hauteur de 30%. La part restante, déduction faite des subventions, sera donc répartie entre la CCNEB (50%) et chaque commune concernée (50%).
Les travaux ont commencé en 2018 et devraient durer jusqu’en 2021.
La résorption de la zone polluée de Ger, située au cœur d’une zone humide d'intérêt régional de plus de 20 ha, fera également l’objet d’une gestion et d’une valorisation distincte. La Région Nouvelle Aquitaine et l'Europe, à travers le programme LEADER, contribuent à sa réhabilitation au titre de sa valeur écologique.
Article de la banque des territoires : les décharges sauvages réhabilitées dans le Nord Est Béarn